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L’angélique sauvage, un goût d’orange


Hormis les arbres, la végétation se fait plus discrète en hiver dans la forêt. Il arrive toutefois qu’on croise au bord du chemin une grande plante fanée, qui peut largement dépasser la taille d’un homme. Malgré les précipitations et les intempéries qui ont marqué les derniers mois, elle se tient bien droite, fière comme un coq. C’est l’angélique sauvage (Angelica sylvestris). L’extrémité de ses tiges forment de larges ombelles, qui portent parfois encore quelques fruits bruns. De forme ovale et aplatis, ces derniers laissent apparaître au centre une partie plus foncée, la graine. Goutez-là: après l’avoir généreusement mâchouillée, un merveilleux goût d’orange amer surgit dans votre bouche. Une saveur qu’on retrouve chez sa cousine la berce des prés (Heracleum sphondylium). On ne peut s’autoriser ce petit régal de saison que si l’on est certain d’être en présence de la bonne plante. Car dans la famille des Apiacées, il y a des mortellement toxiques comme la grande ciguë qui, soit dit en passant, est plutôt rare dans nos contrées. Mais un gourmand averti en vaut deux!





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